Le syndrome de l’intestin irritable (SII), également connu sous le nom de colopathie fonctionnelle, est un trouble chronique du système digestif qui affecte le côlon (gros intestin) et le rectum. Il se caractérise par des douleurs abdominales récurrentes, des ballonnements, des troubles du transit intestinal (diarrhée et/ou constipation), ainsi que d’autres symptômes tels que des gaz et des crampes.
Le SII est considéré comme un trouble fonctionnel de l’intestin, ce qui signifie qu’il n’est pas causé par une anomalie structurelle ou une inflammation de l’intestin, mais plutôt par une perturbation de la motilité intestinale, de la sensibilité et de la fonctionnalité.
Bien que le SII ne soit pas considéré comme une maladie grave, il peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie des personnes qui en souffrent, affectant leur capacité à travailler, à voyager et à participer à des activités sociales. Le SII est également associé à un risque accru de dépression et d’anxiété.
Le syndrome de l’intestin irritable
Le syndrome de l’intestin irritable (SII) est un trouble chronique du système digestif qui affecte le côlon (gros intestin) et le rectum. Les symptômes courants du SII comprennent des douleurs abdominales récurrentes, des ballonnements, des troubles du transit intestinal (diarrhée et/ou constipation), ainsi que d’autres symptômes tels que des gaz et des crampes. Les symptômes peuvent varier en intensité et en fréquence d’une personne à l’autre.
Le SII est considéré comme un trouble fonctionnel de l’intestin, ce qui signifie qu’il n’est pas causé par une anomalie structurelle ou une inflammation de l’intestin, mais plutôt par une perturbation de la motilité intestinale, de la sensibilité et de la fonctionnalité. Les causes exactes du SII ne sont pas clairement comprises, mais des facteurs tels que le stress, les troubles de l’alimentation, l’hypersensibilité viscérale et les anomalies de la flore intestinale peuvent jouer un rôle.
Bien que le SII ne soit pas considéré comme une maladie grave, il peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie des personnes qui en souffrent, affectant leur capacité à travailler, à voyager et à participer à des activités sociales. Le traitement du SII implique souvent une combinaison de changements de mode de vie, de modifications alimentaires et de médicaments pour soulager les symptômes
De très nombreuses personnes, probablement de l’ordre de 15 % à 20 % de la population, souffrent de manière plus ou moins constante de troubles intestinaux divers : ballonnements, constipation, diarrhées intermittentes, mal-être et douleurs abdominales. Lorsque ces troubles sont relativement fréquents et durent depuis au moins 6 mois on les regroupe sous le nom de « syndrome de l’intestin irritable » (SII).
Ils constituent une véritable maladie et un réel problème de santé publique car ils sont responsables d’absentéisme au travail et à l’école et entraînent un coût important tant au niveau des journées de travail perdues qu’en consultations et examens divers.
Les personnes touchées par ce syndrome n’osent souvent pas parler de leur problème et, lorsqu’elles l’évoquent à leurs proches, elles se sentent fréquemment incomprises, ce qui aggrave encore leur sentiment de mal-être. La reconnaissance de cette maladie peut aider à dénouer certaines situations notamment en faisant évoluer le regard des autres vis-à-vis de ces patients.
Par ailleurs, ce syndrome n’est pas grave en soi et la recherche médicale sur ce sujet en France ne fait pas partie des priorités. Il n’existe pas de traitement spécifique pour cette maladie et les médecins ne disposent alors, pour l’instant, que d’un arsenal de médicaments symptomatiques à proposer au cas par cas à leurs patients.
Pour une meilleure connaissance de cette maladie il est tout d’abord important d’informer un large
public concerné ainsi que son entourage : il est utile d’oser en parler et d’arriver à sensibiliser le
médecin traitant.
Si les mécanismes de ce syndrome ne sont pas à l’heure actuelle parfaitement connus, certaines observations permettent cependant de mieux comprendre les liens existant entre le système d’innervation de l’intestin, le système nerveux central et la présence des troubles.
Les aliments progressent dans le côlon grâce à sa « motricité » : mouvements mécaniques indépendant de la volonté, commandés par le système nerveux autonome.
Un ralentissement de ces mouvements provoque une constipation ; inversement, leur accélération est responsable de diarrhées.
Dans certains cas, le syndrome de l’intestin irritable peut apparaître après une gastro-entérite, et la flore intestinale
semble jouer un rôle.
Par ailleurs, on connaît le rôle du stress dans les troubles digestifs : maux de ventre, diarrhées lors d’une émotion, une angoisse face à une situation ou à un examen par exemple.
Ces éléments peuvent expliquer en partie les mécanismes complexes qui interviennent dans le syndrome de l’intestin irritable. Il semblerait qu’il existe dans ce cas une hypersensibilité de l’intestin qui paraît avoir les nerfs « à fleur de peau », et pique une colère à tout moment provoquant notamment des douleurs et des gênes.
Les symptômes du SII:
Les symptômes du syndrome de l’intestin irritable (SII) peuvent varier en intensité et en fréquence d’une personne à l’autre. Les symptômes courants comprennent :
- Douleurs abdominales récurrentes : Les douleurs peuvent être localisées dans différentes parties de l’abdomen et peuvent varier en intensité et en durée.
- Ballonnements : Les ballonnements se produisent lorsque l’air s’accumule dans l’estomac et les intestins, provoquant une sensation de gonflement et de distension.
- Troubles du transit intestinal : Les personnes atteintes de SII peuvent présenter une alternance de diarrhée et de constipation ou peuvent être constipées ou avoir la diarrhée de manière chronique.
- Gaz : Les gaz intestinaux peuvent être plus fréquents et plus abondants chez les personnes atteintes de SII.
- Crampes : Les crampes abdominales sont courantes chez les personnes atteintes de SII, et elles peuvent être légères ou sévères.
- Autres symptômes : Les personnes atteintes de SII peuvent également éprouver de la fatigue, des nausées, des vomissements, une perte d’appétit, des maux de tête, des douleurs musculaires et des troubles du sommeil.
Il est important de noter que les symptômes du SII peuvent être déclenchés ou aggravés par certains aliments, le stress, les hormones et d’autres facteurs environnementaux. Les symptômes peuvent également varier en fonction de la période de la journée et de l’état de santé général de la personne.
A quoi sont dus ces troubles?
Les causes exactes du syndrome de l’intestin irritable (SII) ne sont pas encore complètement comprises. Cependant, plusieurs facteurs ont été identifiés comme étant associés au développement et à l’aggravation des symptômes.
- Perturbations de la motilité intestinale : Le SII peut être causé par une perturbation de la motilité intestinale, qui peut entraîner des contractions excessives ou insuffisantes dans le côlon. Ces perturbations peuvent affecter la vitesse à laquelle les aliments et les matières fécales traversent le côlon, entraînant des diarrhées, des constipations et des ballonnements.
- Hypersensibilité viscérale : Les personnes atteintes de SII peuvent présenter une hypersensibilité viscérale, c’est-à-dire une sensibilité accrue à la douleur et aux sensations dans l’intestin, ce qui peut entraîner des douleurs abdominales, des crampes et des ballonnements.
- Anomalies de la flore intestinale : Il a été suggéré que des anomalies de la flore intestinale, également appelées microbiote intestinal, pourraient jouer un rôle dans le développement du SII.
- Facteurs psychologiques : Le stress, l’anxiété et la dépression peuvent aggraver les symptômes du SII.
- Alimentation : Certains aliments et boissons, tels que les aliments riches en gras, les produits laitiers, le café, l’alcool et les édulcorants artificiels, peuvent déclencher ou aggraver les symptômes du SII chez certaines personnes.
Il est important de noter que les causes du SII peuvent varier d’une personne à l’autre, et qu’il peut y avoir plusieurs facteurs impliqués dans le développement de la maladie.
Comment savoir si nous avons le SII
Si vous présentez des symptômes tels que des douleurs abdominales récurrentes, des ballonnements, des troubles du transit intestinal, des gaz, des crampes, de la fatigue, des nausées, des vomissements, une perte d’appétit, des maux de tête, des douleurs musculaires et des troubles du sommeil, vous pourriez avoir le syndrome de l’intestin irritable (SII).
Cependant, les symptômes du SII peuvent également être causés par d’autres maladies gastro-intestinales, telles que la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse ou la maladie cœliaque. Il est donc important de consulter un médecin pour un diagnostic précis.
Pour diagnostiquer le SII, un médecin peut effectuer un examen physique et poser des questions sur les symptômes. Il peut également recommander des tests pour exclure d’autres affections, tels que des analyses de sang, des tests de selles, des tests respiratoires et des examens d’imagerie. Dans certains cas, une coloscopie ou une endoscopie peut être recommandée pour examiner l’intestin et éliminer d’autres causes possibles de symptômes.
Le diagnostic du SII est généralement établi si les symptômes répondent aux critères de diagnostic du SII, tels que définis par les critères de Rome IV. Ces critères incluent la présence de douleurs abdominales récurrentes ou de malaises, associés à une altération de la fréquence ou de la consistance des selles, pendant au moins 6 mois. Les symptômes doivent également être associés à au moins deux des trois critères suivants : la douleur est soulagée par la défécation, la douleur est associée à un changement dans la fréquence des selles, ou la douleur est associée à un changement dans l’apparence des selles.
Quelles alimentation?
Il n’existe pas d’alimentation universelle pour le syndrome de l’intestin irritable (SII), car les symptômes peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. Cependant, certaines personnes atteintes du SII peuvent bénéficier d’un régime alimentaire spécifique pour réduire les symptômes.
Il existe plusieurs régimes alimentaires qui peuvent être utiles pour les personnes atteintes du SII, notamment :
- Le régime faible en FODMAP : Ce régime alimentaire réduit la consommation de certains types de glucides qui peuvent être difficiles à digérer pour certaines personnes atteintes du SII. Les FODMAP (Fermentable Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides And Polyols) comprennent des aliments tels que les légumineuses, les produits laitiers, les fruits, les légumes, les céréales et les édulcorants. Le régime faible en FODMAP peut aider à réduire les ballonnements, les gaz, les douleurs abdominales et les troubles du transit intestinal.
- Le régime sans gluten : Pour les personnes atteintes du SII ayant également une sensibilité au gluten, suivre un régime sans gluten peut aider à réduire les symptômes.
- Le régime riche en fibres : Pour certaines personnes atteintes du SII, augmenter la consommation de fibres alimentaires peut aider à réduire la constipation et les douleurs abdominales. Les sources de fibres alimentaires comprennent les fruits, les légumes, les céréales complètes, les légumineuses et les noix.
- Éviter les aliments déclencheurs : Certaines personnes atteintes du SII peuvent remarquer que certains aliments déclenchent ou aggrave leurs symptômes. Il peut être utile d’éviter ces aliments pour réduire les symptômes. Les aliments déclencheurs peuvent varier d’une personne à l’autre, mais peuvent inclure les aliments riches en gras, les produits laitiers, le gluten, les édulcorants artificiels, le café, l’alcool et les aliments épicés.
Il est important de travailler avec un professionnel de la santé pour déterminer quel régime alimentaire est le plus approprié pour vous, car un régime alimentaire inadapté peut aggraver les symptômes du SII.
Des conseils
Voici quelques conseils pour aider le gérer :
- Consultez un professionnel de la santé : Si vous pensez souffrir du SII, il est important de consulter un gastro-entérologue ou un professionnel de la santé qualifié pour obtenir un diagnostic précis et des conseils de traitement appropriés.
- Suivez un régime alimentaire approprié : Certaines personnes atteintes du SII peuvent bénéficier d’un régime alimentaire spécifique pour réduire les symptômes. Il est important de travailler avec un professionnel de la santé pour déterminer quel régime alimentaire est le plus approprié pour vous.
- Évitez les aliments déclencheurs : Certaines personnes atteintes du SII peuvent remarquer que certains aliments déclenchent ou aggrave leurs symptômes. Il peut être utile d’éviter ces aliments pour réduire les symptômes.
- Gérez le stress : Le stress peut aggraver les symptômes du SII. Des techniques de relaxation telles que la méditation, le yoga ou la respiration profonde peuvent aider à réduire le stress et améliorer les symptômes.
- Faites de l’exercice régulièrement : L’exercice régulier peut aider à réduire les symptômes du SII en stimulant le transit intestinal et en réduisant le stress.
- Établissez une routine de sommeil : Le manque de sommeil peut aggraver les symptômes du SII. Établir une routine de sommeil régulière peut aider à améliorer les symptômes.
- Soyez patient : Le traitement du SII peut prendre du temps et nécessiter plusieurs essais et erreurs avant de trouver le traitement le plus efficace pour vous. Soyez patient et continuez à travailler avec votre professionnel de la santé pour trouver des moyens efficaces de gérer vos symptômes.
SII chez les enfants
Le syndrome de l’intestin irritable (SII) peut également affecter les enfants, mais il est souvent difficile à diagnostiquer chez eux car les symptômes peuvent être différents de ceux chez les adultes.
Les symptômes les plus courants du SII chez les enfants comprennent des douleurs abdominales récurrentes, des ballonnements, des diarrhées ou des constipations. Les enfants atteints de SII peuvent également avoir des nausées, des vomissements et des maux de tête. Les symptômes peuvent être intermittents et varier en intensité.
Il est important que les parents soient attentifs aux symptômes de leur enfant et consultent un médecin si nécessaire. Le diagnostic du SII chez les enfants est généralement basé sur l’exclusion d’autres maladies pouvant causer des symptômes similaires. Le médecin peut également réaliser des tests pour éliminer d’autres maladies gastro-intestinales.
Le traitement du SII chez les enfants peut inclure des changements alimentaires, des modifications du mode de vie et des médicaments. Les changements alimentaires peuvent inclure l’élimination de certains aliments, tels que les produits laitiers, les aliments riches en fibres ou les aliments épicés. Il peut également être recommandé de manger plus souvent des repas plus petits, d’augmenter la consommation de liquides et de faire de l’exercice régulièrement.
Les enfants atteints de SII peuvent également bénéficier d’une thérapie comportementale, telle que la thérapie cognitivo-comportementale, qui peut aider à gérer le stress et l’anxiété qui peuvent aggraver les symptômes. Dans certains cas, des médicaments tels que les anti-spasmodiques, les laxatifs ou les médicaments anti-diarrhéiques peuvent être prescrits pour soulager les symptômes.
Il est important que les parents travaillent en étroite collaboration avec le médecin de leur enfant pour trouver un plan de traitement efficace pour le SII.
Gestion du stress pour le SII
La gestion du stress peut jouer un rôle important dans le traitement du syndrome de l’intestin irritable (SII), car le stress peut aggraver les symptômes chez certaines personnes. Voici quelques techniques de gestion du stress qui peuvent aider les personnes atteintes de SII :
- Exercice physique : L’exercice régulier peut aider à réduire le stress et à améliorer la santé digestive en général. Les personnes atteintes de SII peuvent bénéficier d’exercices doux tels que la marche, le yoga ou la natation.
- Techniques de relaxation : Les techniques de relaxation telles que la méditation, la respiration profonde et la relaxation musculaire progressive peuvent aider à réduire le stress et l’anxiété.
- Thérapie comportementale : La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) peut aider les personnes atteintes de SII à identifier et à modifier les pensées et les comportements qui peuvent aggraver les symptômes.
- Activités relaxantes : Des activités relaxantes telles que la lecture, le jardinage, la cuisine ou l’écoute de musique peuvent aider à réduire le stress et à améliorer l’humeur.
- Gestion du temps : Il est important pour les personnes atteintes de SII de planifier leur journée de manière à éviter le stress et les périodes de surmenage.
- Soutien social : Le soutien des amis et de la famille peut aider à réduire le stress et à améliorer l’humeur. Les groupes de soutien pour les personnes atteintes de SII peuvent également être utiles.
Il est important de noter que la gestion du stress ne guérit pas le SII, mais elle peut aider à réduire les symptômes et à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de ce trouble. Les personnes atteintes de SII doivent travailler en étroite collaboration avec leur médecin pour trouver un plan de traitement efficace qui inclut la gestion du stress.
Devenir patient ressource sur le SII
Le patient ressource est un patient qui a acquis une expérience personnelle significative d’une maladie ou d’une condition de santé particulière et qui est prêt à partager cette expérience avec d’autres patients, les professionnels de la santé et le grand public. Le rôle du patient ressource est de fournir un soutien émotionnel et pratique aux personnes qui vivent avec la même maladie ou condition, et d’aider à promouvoir l’information et la sensibilisation.
La formation proposée par WO USPE FORMATIONS sur le patient ressource peut être utile pour toute personne intéressée à devenir un patient ressource, qu’il s’agisse d’une maladie spécifique ou non. La formation peut fournir des compétences pratiques pour aider les patients à naviguer dans le système de soins de santé, à comprendre les traitements disponibles, à gérer les effets secondaires et à améliorer leur qualité de vie.
En ce qui concerne le SII, il existe un besoin important de patients ressources pour aider les personnes atteintes de cette maladie à mieux comprendre et à gérer leur état. Les patients ressources peuvent partager leur propre expérience de vie avec le SII et offrir un soutien émotionnel à d’autres patients. Ils peuvent également aider à sensibiliser le grand public et les professionnels de la santé aux besoins des personnes atteintes de SII.